L’ADAV entretient des rapports de partenariat avec la Ville de Lille. Si nous regrettons que certains aménagements ou projets ne prennent pas en compte les cyclistes (la rue Faidherbe, la rue de Douai...), nous apprécions la politique de réduction de de la place de la voiture engagée par les élus lillois, seule politique efficace si l’on souhaite un report modal massif vers les transports collectifs, la marche, les rollers et le vélo.
Cette position mérite d’être soutenue, et nous avons salué en leur temps certaines mesures courageuses : suppression de cinq voies de circulation boulevard J.-B. Lebas, suppression d’une voie de circulation sur les boulevards de la Liberté et Louis XIV pour la création du couloir bus, suppression de la circulation automobile sur l’avenue Léon Jouhaux...
Cependant, si cette remise en cause de la prééminence de l’automobile est un préalable indispensable pour espérer voir les lillois changer leurs habitudes de déplacement en choisissant notamment le vélo, elle n’est pas suffisante et doit s’accompagner de la mise en place d’un réseau cyclable cohérent et attractif.
Or, depuis quelques mois, la municipalité semble se détourner du sujet, et le rythme des réalisations se ralentit.
Ainsi, lors du dernier Groupe Travail Vélo (commission extra-municipale qui réunit régulièrement des représentants de la Ville de Lille, de la Communauté Urbaine de Lille et de notre association), l’adjoint au Maire en charge des Déplacements, n’a pu, malgré nos nombreuses propositions, nous indiquer si la municipalité avait des objectifs précis concernant la poursuite de sa politique cyclable. Comment dans ces conditions espérer voir se développer le réseau cyclable ces prochaines années ? Comment, sans commande politique claire, faire aboutir les projets à l’élaboration desquels nous avons participé en tant que partenaires ?
Autre signe inquiétant : pratiquement pas un mot sur le vélo urbain dans le bilan à mi-mandat de Martine Aubry et de sa municipalité. Grâce à un effort de communication important, tous les lillois savent par exemple qu’ils vont avoir un nouvel espace vert de cinq hectares sur le Boulevard J.-B. Lebas. Pareille publicité n’est pas faite pour le vélo. Une politique cyclable ambitieuse n’est pourtant pas une maladie honteuse.
L’ADAV ne se satisfait pas de cette situation, et entend plus que jamais jouer son rôle de groupe de pression cycliste en lançant la POSITIVE pétition. Elle appelle tous ses adhérents et sympathisants à la signer, à la faire signer, et à la diffuser dans leur entourage.
Téléchargez le formulaire vierge de la POSITIVE pétition en format PDF ou venez en retirer des exemplaires directement au local de l’ADAV ou à l’accueil de la MNE. Puis renvoyez-les (23 rue Gosselet à Lille) une fois les signatures recueillies autour de vous.
La date de clôture de la POSITIVE pétition est fixée au samedi 4 juin, jour de la Broc’à Vélo et de la Fête Européenne du Vélo. Nous profiterons de l’écho médiatique donné à cette manifestation pour faire le bilan du nombre de signataires.
L’implication individuelle de chacun est indispensable pour recueillir le maximum de signatures, afin que notre opinion ait tout son poids face aux décideurs politiques : signez, faites signer la POSITIVE pétition, distribuez-la et faites-la connaître autour de vous !
Lille a tous les atouts pour devenir une des plus belles villes cyclables de France. Nos comptages montrent que les cyclistes y sont de plus en plus nombreux. Voilà sans doute une motivation et un projet suffisamment ambitieux pour réveiller nos élus.
Benoît COUSIN,
Président de l’ADAV.