LES CYCLISTES urbains de la métropole ne participent pas à la
satisfaction générale exprimée quant à l’aménagement du carrefour
Coubertin. Cette opération devait être la base d’une réflexion sur les
déplacements urbains ; elle s’est trouvée être l’enjeu d’un conflit
entre les collectivités locales et l’État. Alors que la récente
enquête-ménage de LMCU sur les déplacements indique qu’en centre-ville
l’usage du vélo augmente si les aménagements sont favorables à ce mode,
les cyclistes regrettent la non prise en compte du vélo en périphérie, là
où plus qu’ailleurs il devrait être encouragé.

Le court tronçon de voie cyclable du carrefour Coubertin est
actuellement un îlot inaccessible. De part et d’autre il manque des
bandes cyclables et des insertions sécurisées pour garantir aux
cyclistes une circulation aisée entre Lille et La Madeleine.

À aucun moment l’État, relayé par quelques décideurs locaux, n’a posé la
question en terme de transfert possible vers des modes alternatifs à la
voiture. À l’heure de Kyoto, la solution s’est uniquement attachée à
conserver la même capacité de trafic que celle que supportaient les
autoponts, symboles du tout-automobile des années 1970.