Cycliste pied à terre à Lille
demande d’adaptations de Droit au vélo

Suite à un arrêté du 6 octobre 2023, dévoilé lors d’une conférence de presse le 9 octobre, la ville de Lille instaure l’obligation de poser pied-à-terre et de conduire à la main son vélo dans certaines zones piétonnes.

Bien que nous comprenions la nécessité de réglementer la circulation dans certaines rues, nous aurions préféré une approche axée sur la prévention et le rappel des règles de courtoisie entre piétons et cyclistes plutôt qu’une interdiction totale. Le choix de délimiter spécifiquement les zones d’exclusion pour les vélos, notamment le samedi, crée une véritable rupture dans le tissu urbain pour les cyclistes. Cette situation est d’autant plus problématique qu’il n’existe pas encore d’alternative crédible permettant d’assurer une desserte fine du Vieux Lille et de contourner la zone d’interdiction.

Que s’est-il passé depuis l’annonce de cette interdiction ?

09/10/23 : l’ADAV apprend par la presse la décision de la ville de Lille

10/10/23 : Afin de privilégier la concertation à la polémique, l’ADAV adresse un courrier à la Ville de Lille pour demander une rencontre. Dans ce courrier, nous affirmons ne pas nous opposer à une interdiction dans certaines rues piétonnes, fortement fréquentées et particulièrement étroites mais nous demandons des aménagements, particulièrement dans la zone d’interdiction temporaire du samedi car :

  • Cette zone concentre en son centre l’essentiel de l’offre de stationnement vélo et de nombreuses stations V’Lille qui deviennent de fait inaccessibles
  • la zone piétonne mise en place les samedis crée une rupture de continuité pour les cyclistes

23/10/23 : Nous sommes reçus par M. Richir & M. Posmyk, adjoints au Maire de Lille à qui nous exposons nos arguments. Nous convenons de leur communiquer un écrit reprenant en détails nos propositions

10/11/23 : Après vote unanime du conseil d’administration de l’ADAV (C.A. du 09/11/23), les propositions sont envoyées à la Ville de Lille. Nous sommes à ce jour dans l’attente d’un réponse à nos propositions qui se résument ainsi :

  • Accorder certaines dérogations permanentes à des publics spécifiques
  • Autoriser certaines rues du périmètre à la vitesse du pas pour maintenir une desserte du centre à vélo et permettre l’accès à vélo des principales aires de stationnement (arceaux)
  • faciliter et sécuriser le contournement de transit

Ces propositions ont été partagées avec les instances nationales de Rue de l’Avenir et de 60 millions de piétons qui comprennent les demandes formulées par l’ADAV.

Contact : Michel Anceau, directeur de Droit au vélo

P.-S.

ci-dessous, propositions envoyées à la Ville