Nous avons appris l’accident qui a touché Pascale, une adhérente dévouée qui fait partie de notre association depuis près de deux décennies. Violemment percutée par deux individus circulant sur une trottinette électrique le 10 avril dernier, alors qu’elle circulait à pied à Bailleul, Pascale a dû être placée en coma artificiel pour soigner un hématome cérébral.
En alternative à l’autosolisme, nous croyons fortement aux mobilités actives, si besoin combinées aux transports en commun. Ainsi, notre association n’encourage pas l’utilisation de la trottinette électrique, qui reste un mode passif. Si elle peut parcourir des distances réalisables à pied ou à vélo, on préférera toujours ces modes, meilleurs pour la santé et l’environnement. En outre, les vitesses élevées auxquelles certaines trottinettes électriques circulent, combinées à une prise de conscience parfois insuffisante des règles de circulation et de priorité, créent des situations dangereuses sur nos trottoirs, bien que ceux-ci leur soient strictement interdits.
Pascale incarne parfaitement cet esprit de défense de la marche et du vélo qui anime notre association. Son article récemment publié dans notre dernier numéro de l’heurOvélO (voir ci-dessous) est un témoignage de son engagement pour cette cause qui nous unit tous. Nous tenons à lui rendre hommage pour son dévouement sans faille.
En ces moments difficiles, nous adressons à Pascale tous nos vœux de rétablissement. Nous voulons également exprimer tout notre soutien à sa famille et à ses proches, qui traversent une épreuve difficile. Leur force et leur amour sont précieux pour Pascale dans cette lutte pour sa guérison.
En complément, nous vous transmettons le message de sa sœur, Josée, qui souhaite partager quelques mots avec les adhérents de notre association : "ça m’a vraiment alertée par rapport au problème des trottinettes, et c’est vraiment un mauvais coup du sort que ça tombe sur une personne avec un fonctionnement comme celui de Pascale. J’ai donc l’intention de faire suivre votre article au président de notre association vélo à Salon-de-Provence, l’APROVEL, car ce problème n’a pas été abordé ni discuté encore"
MARCHE ET VELO
Je défends depuis longtemps le vélo, mais je préfère de loin la marche.
Lorsque j’ai - ou prends - le temps.
La marche, c’est la liberté totale.
On ne dépend de rien : ni objet, ni mécanique, ni énergie,
on peut marcher partout, lieux aménagés ou non, tant qu’on est un peu agile,
vite ou lentement,
seul ou à plusieurs,
près ou loin.
Dans tous les cas, pris dans ce rythme, le corps et la tête ne font plus qu’un.
Si besoin, cela vide la tête et fait disparaître les douleurs, on est plongé dans l’instant.
Nombreuses expériences de randonnées, à la journée ou itinérantes, du chemin du Ravensberg à Bailleul aux Hautes-Alpes en passant par l’île piétonne de Spiekeroog, la Corse, le Sahara, le Népal et le Pays Dogon pour revenir sur les chemins douaniers des bords de mer.
Mais aussi et surtout la marche dans la vie courante – la vie marchante ? qui transforme en balade les déplacements du quotidien, pour peu qu’on se donne cette liberté de vivre l’instant, d’être aussi curieux que si on était en excursion.
À condition de pouvoir marcher tranquille, quitte à faire un détour pour s’éloigner des bagnoles et aller dire bonjour aux arbres.
Des études de spécialistes ont montré que ça génère des endorphines et ouvre le cerveau à d’autres réflexions. Après tout, c’est lorsqu’il a commencé à marcher sur ses pattes arrière que l’ancêtre de l’être humain a développé son cerveau.
En Allemagne, il existe de nombreux chemins vraiment réservés aux piétons, beaucoup plus qu’ici,
et bien séparés des voies vélos, routes et parkings par des haies ou espaces verts.
Ici, malgré toutes les démarches sur le sujet, la circulation a continué d’augmenter et est devenue plus dangereuse dans beaucoup d’endroits, les règles de limitation de vitesse ou de stationnement étant peu respectées.
De plus, je constate avec regret que l’augmentation de circulation cycliste – ce qui est très bien en soi- se fait malheureusement souvent au détriment des espaces piétons, que ce soit au niveau des cyclistes qui zigzaguent à toute vitesse sur les trottoirs, ou des aménagements de voies cyclables qui prennent plus de place aux piétons qu’aux voitures.
Pascale Pavy