L’ADAV a donc immédiatement demandé une rencontre avec la Ville de Lille et la MEL et a simultanément réalisé des comptages. Lors de la rencontre, soutenus par le CEREMA, nous avons demandé d’aller au-delà du simple double-sens pour réaliser une première vélorue. Cette demande a été acceptée par la ville et la MEL. Dès janvier 2020, cette vélorue est devenue un axe cycliste qui à terme pourra relier le centre de Lille à Villeneuve d’Ascq et sera partie intégrante d’un réseau cyclable hyperstructurant. Les cyclistes pourront bien sûr emprunter cet axe dans les deux sens.

Une vélorue, c’est quoi ?
Appelée Fietsstraat aux Pays-Bas ou en Belgique Flamande, la vélorue est une rue où l’on affirme la place du vélo, mais sur laquelle les voitures sont également autorisées, particulièrement pour la desserte locale des riverains. Une des conditions de réalisation est la faible intensité du trafic automobile et la présence de nombreux cyclistes. Cet aménagement est très répandu chez nos voisins de Gand ou de Courtrai mais on peut aussi en trouver à Menin ou Tournai.
En Belgique et aux Pays-Bas, les rues cyclables sont souvent colorées en rouge, tout comme les pistes cyclables, et l’automobiliste doit rester derrière le cycliste avec interdiction de le doubler.
La position du cycliste est matérialisée au milieu de la rue à l’aide de marquages spécifiques. En France, à ce jour, cela se matérialise par l’apposition de chevrons et de logos vélo au centre de la chaussée circulée. La vélorue est d’ores et déjà expérimentée à Strasbourg et Bordeaux. L’ADAV a incité la MEL et la Ville de Lille à rejoindre ces villes et a déjà fait plusieurs propositions d’axes à traiter de la sorte.
Ainsi, en concertation avec Droit au vélo, la Ville de Lille et la Métropole Européenne de Lille ont réalisé une première vélorue à Lille, dans les rues Cabanis et La Phalecque. Nous remercions ces deux institutions.

Photo John Tarantino