Actualités

Marche blanche le 8 septembre 2013 à 10 h

vendredi 6 septembre 2013

Le tragique accident survenu entre un cycliste d’une trentaine d’années et un automobiliste dans la nuit du 6 au 7 juillet sur la rue Jean Jaurès à Villeneuve d’Ascq met en évidence, une fois de plus, la dangerosité de certains axes dédiés exclusivement à la voiture. Cet accident a causé sa mort, il revenait de son travail.

Nous vous invitons à participer nombreux à la Marche Blanche en souvenir de M. Grégory De Vilder le 8 septembre 2013 à 10 heures.

Le départ se fera au n° 72 rue Jean Jaurès entre le KFC et le restaurant CARTE BLANCHE, à Villeneuve d’Ascq près du rond-point St Ghislain.

La marche se terminera rue St Vincent de Paul à Mons-en-Barœul.

La famille de la victime tient à rappeler le caractère pacifique de cette marche. Son objectif est d’effectuer en mémoire de Grégory le parcours qu’il n’a pas pu finir le 6 Juillet.

Nous vous invitons donc à y participer avec votre vélo à la main mais sans banderoles ou panneaux revendicatifs

Depuis plusieurs années, Droit au vélo avait mis en avant la dangerosité de ce secteur, en raison des aménagements routiers particulièrement inadaptés aux déplacements des piétons et des cyclistes. Une manifestation avait d’ailleurs été organisée sur les lieux le 27 mars 2002.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE PUBLIÉ LE 11 JUILLET DERNIER :

Urgence :
Aménager les secteurs dangereux et accidentogènes pour les cyclistes

Un accident mortel est survenu dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 juillet sur la rue Jean Jaurès à Villeneuve d’Ascq, peu avant le giratoire dit de la Pilaterie, où un chauffard non identifié à ce jour a violemment percuté par l’arrière un cycliste qui rentrait de son travail à 2h du matin.
Droit au Vélo s’associe à la douleur de la famille et des proches de la victime.

Depuis plusieurs années, Droit au vélo avait mis en avant la dangerosité de ce secteur, en raison des aménagements routiers particulièrement inadaptés aux déplacements des piétons et des cyclistes. Une manifestation avait d’ailleurs été organisée sur les lieux le 27 mars 2002.

Les sorties de l’autoroute permettent notamment des vitesses élevées, avec de larges courbures et une file directe jusqu’au giratoire. Le panneau « Cédez le passage » n’est pas suffisant, la configuration autoroutière de la voie encourage les vitesses excessives des automobilistes et ne permet pas d’assurer la sécurité des cyclistes sur cet itinéraire urbain.

La rue Jean Jaurès n’a aucun aménagement cyclable non plus malgré un trafic élevé. Cette rue présente pourtant une largeur suffisante, s’il n’y avait pas des îlots de béton au centre, particulièrement insécurisants pour les cyclistes qui font office de ralentisseurs humains et sont frôlés par les voitures qui tentent de dépasser à tout prix.

Enfin, le giratoire est un vaste autodrome à 3 voies où tout roule trop vite, sans aménagement cyclable à part un court tronçon en direction de la station de métro Les Prés. Cette entrée de piste est d’ailleurs peu visible, et une bordure de trottoir conséquente empêche par la suite les cyclistes d’accéder aisément à cette piste.

Droit au vélo a récemment rencontré les services du Conseil Général pour que soient enfin réalisés des aménagements de qualité pour les cyclistes, à savoir :

  • une réduction du giratoire de trois à deux voies ;
  • la suppression des voies tangentielles d’entrée et de sortie de l’autoroute ;
  • la création de pistes cyclables bidirectionnelles sur le pourtour de l’anneau et le long des aménagements qui l’irriguent, trop routiers pour permettre leur usage sécurisé par les cyclistes.

Nous regrettons qu’une fois de plus, on se préoccupe plus de supposer les responsabilités de l’accident du côté de la victime cycliste, alors que celles de la configuration de l’aménagement, de la vitesse élevée ou du comportement de l’automobiliste, qui n’a même pas porté secours à la victime, semblent bien peu évoquées.

Ce secteur, comme de nombreux points noirs identifiés par l’association sur l’agglomération lilloise – s’agissant pour beaucoup de passages obligés pour lier les villes entre elles – est donc à réaménager de toute urgence pour garantir la sécurité des cyclistes, et répondre aux objectifs du Plan de Déplacements Urbains de multiplier par 5 la part modale du vélo d’ici à 2020 !

Contact Presse :
Sébastien Torro-Tokodi - Chargé de mission - Mob. 06 28 13 18 57