DE NOUVEAUX contresens cyclables viennent d’être mis en service autour de la rue Faidherbe à Lille : rues des Ponts de Comines, du Priez, Saint-Genois, Parvis Saint-Maurice ainsi que le tronçon nord de la rue de Paris. Les cyclistes disposent ainsi de nouveaux itinéraires pour éviter la rue Faidherbe ou la traverser.
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L’ADAV se réjouit de cette nouvelle réalisation qu’elle a proposée et qui contribue à l’amélioration du réseau cyclable lillois. Elle déplore cependant que la perspective magnifique de la rue Faidherbe soit continuellement obstruée par des files de véhicules au ralenti remplis de conducteurs énervés. Pourquoi donc n’a-t-on pas saisi l’occasion de l’ouverture de la saison Lille 3000 pour rendre définitive et non plus occasionnelle la piétonisation, plébiscitée par une large majorité d’habitants, de la Grand-Place, débarrasser ainsi la rue Faidherbe du trafic de transit, permettre aux cyclistes d’y circuler sereinement, aux piétons de photographier et aux éléphants de respirer ?
En attendant l’implantation d’arceaux supplémentaires dans cette zone qui en manque cruellement, n’oubliez pas qu’ à deux pas, 10 avenue Willy Brandt, Ch’ti-Vélo garde votre vélo gratuitement pendant deux heures et toute la journée pour un euro. À ce sujet, l’ADAV vient récemment d’obtenir de la ville de Lille l’assurance que le mobilier urbain Vélos (essentiellement les arceaux) disposerait en 2007 d’un budget propre, ce qui laisse espérer l’installation de points d’attache plus nombreux qu’en 2005 et 2006 (quelques dizaines seulement).
C’est devenu un rituel : à chaque nouvel aménagement cyclable, la presse s’affole... et l’ADAV s’empresse de rassurer. On lira ci-dessous un extrait de La Voix du Nord du 31 octobre 2006 suivi de la réponse de l’ADAV, reprise dans des articles des 2 novembre « L’ADAV défend la piste cyclable, rue de Paris » et 3 novembre « Le contresens cyclable aurait du bon sens » du quotidien.
« Une piste cyclable qui inquiète.
Depuis quelques jours, une bande cyclable est apparue rue de Paris, dans sa partie située entre la place du Théâtre et le parvis Saint-Maurice.
A l’angle de la rue des Ponts-de-Comines, elle occupe, à contresens, une large place de la chaussée pourtant très étroite. D’où une légitime inquiétude : qu’arrivera-t-il lorsqu’un cycliste roulant en contresens (comme l’y obligent les nouvelles flèches) et un camion de livraison se croiseront à cet endroit ? »
« SUITE à l’article intitulé Une piste cyclable qui inquiète paru dans vos colonnes le 31 octobre dans la rubrique Circulation, l’Association Droit Au Vélo tient à préciser qu’elle défend l’aménagement cyclable à contresens de la rue de Paris et qu’elle se félicite que la municipalité ait répondu à sa demande pour son installation.
Cet aménagement facilite en effet l’accès au centre ville pour les cyclistes en évitant des détours sur des axes au trafic particulièrement chargé et dont les aménagements cyclables sont régulièrement occupés par des automobilistes en stationnement illégal. De plus, cet aménagement est un maillon d’un réseau cyclable qui gagne en cohérence et nous ne pouvons que soutenir cette avancée.
Le contresens cyclable est un aménagement très sûr, très répandu en Europe du Nord - notamment chez nos voisins belges où la loi oblige les villes à installer des contresens cyclables dans l’ensemble des sens uniques dont la voirie est supérieure ou égale à 3 m - et aussi dans de nombreuses villes françaises comme Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Rennes, Paris, Albertville... Dans la Région, il se développe particulièrement dans la métropole lilloise depuis 1998.
Les analyses d’accidents montrent que le risque de collision frontale - où le cycliste à contresens heurte de front le véhicule venant en face - est quasi nul. Les usagers se voient mutuellement en se croisant et ralentissent. Au besoin l’un des usagers s’arrête pour laisser passer l’autre comme dans toute rue étroite à double sens dont la largeur ne permet pas le croisement de deux véhicules en mouvement.
Enfin l’instauration de cet aménagement est recommandée par le Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques (CERTU) du Ministère de L’Equipement, des Transports et du Logement, Le Club des Villes Cyclables et la Ligue contre la Violence Routière. Il répond par ailleurs aux prescriptions techniques définies par le Ministère de l’Equipement. »
L’ADAV
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